Apprendre un millenium en 20 jours en partant de zéro, est-ce réellement possible ? 

(Un article de Thomas Ausloos)

C’est à cette question que cet article va tenter de répondre. 

Mon objectif est de partager le point de vue et l’apprentissage d’un débutant face à l’immense défi que représente le millenium. Je ne reviendrai donc pas sur la théorie de base du millenium et du système majeur, toutes les informations nécessaires sont disponibles sur le site internet de l’ASM et sur leur chaîne YouTube

Avec toute humilité, je vais vous expliquer la méthode qui m’a permis d’apprendre un millenium en 20 jours à partir de zéro, alors que je ne connaissais (presque) rien à la mémorisation. J’espère que cela pourra aider certains d’entre vous. Bien évidemment, cet article est une petite pierre à l’édifice des informations partagées par des experts tels que Sébastien Martinez, Guillaume Petit-Jean, et bien d’autres encore ! 

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 Avant de commencer l’apprentissage : 

 Pendant une période de deux semaines, je me suis renseigné, en particulier en lisant les livres de Sébastien Martinez et en regardant les différentes vidéos de l’ASM abordant ce sujet. J’ai cherché à accumuler autant d’informations que possible avant de commencer, afin d’optimiser mon apprentissage et de trouver « ma meilleure technique». 

 Voici les différentes leçons que j’ai retenues et que j’ai essayé d’appliquer du mieux possible : 

  • Comprendre le millenium et le système majeur. 
  • Créer des tables de rappel auxquelles je pouvais constamment me référer. 
  • Essayer d’utiliser des consonnes similaires pour chaque dizaine. (Si possible)
  • Utiliser des mots aussi courts que possible pour gagner du temps, au cas où je décide un jour de participer à une compétition. 
  • Avoir une image mentale pour chaque mot choisi. Par exemple, la chaleur (654) est représentée par un chauffage, ce qui est facilement visualisable. 
  • Éviter toute abstraction et rester aussi concret que possible. Des concepts comme la chasse, le nord, le sud, sont difficiles à représenter. 
  • Choisir des images modifiables, que l’on peut changer de couleur, agrandir, rétrécir, déplacer dans différentes directions, devant, derrière, etc. Cela les rendra plus faciles à mémoriser et elles pourront interagir plus facilement les unes avec les autres. 
  • Éviter d’avoir des images trop similaires et trouver des moyens de les différencier. Par exemple, j’ai 4 voitures : deux chevaux (168), Laguna (572), Nissan (202), La Cheche (Chevrolet Matiz, 566). Idéalement, j’aurais préféré n’en avoir qu’une, mais les associations étaient importantes et je n’avais pas de meilleures alternatives. 
  • Éviter les syllabes inutiles (dans la mesure du possible). 
  • Utiliser la phonétique et vocaliser les syllabes pour trouver les mots (521 → LNT, lenete, lanata, lunutu, ok, Lunettes me vient à l’esprit). 
  • Utiliser des logiciels pour trouver des mots lorsque je bloque : Major System Generator et le serveur Discord de l’ASM. 
  • La règle la plus importante de toutes est de « choisir un système qui nous plaît, avec lequel on est à l’aise ! » 

Mes conseils :

J’ai pensé qu’apprendre 1000 associations en 20 jours était possible en m’organisant pour mémoriser 50 mots par jour. Avec de la rigueur, de la motivation et une méthodologie adéquate, cela s’est avéré réalisable. 

D’abord, je préparais la recherche des mots à l’avance pour me concentrer uniquement sur l’apprentissage des 50 mots le jour prévu. Tout était déjà encodé dans mon fichier, je les divisais en série de 10, les lettres étaient mises en gras, et j’avais choisi des images pour les mots que je ne visualisais pas bien. Une mise en page soignée m’a permis de prendre plaisir à cette tâche, de la réaliser avec soin, et cela m’a aidé à rester motivé. Il faut noter que le choix des mots est la partie la plus longue et la plus difficile du processus, dépassant de loin le temps de mémorisation. 

Une fois les mots prêts, j’essayais de les apprendre le plus tôt possible dans la journée : le matin avant d’aller travailler, sur ma pause de 10 heures, … Ainsi, je pouvais les répéter à différentes heures : immédiatement après l’apprentissage, après 1 heure, 3 heures, 5 heures, … avant de me coucher. Ainsi, le lendemain matin les 50 mots appris étaient pleinement assimilés. Si je n’avais pas le temps de mémoriser les 50 d’un coup, je faisais série de 10 par série de 10. 

Chaque série de 10 est placée dans mon palais mental (la maison de mes parents). J’optimisais chaque recoin de cette maison que j’avais habitée pendant plus de 25 ans. Le moindre tiroir, chaise, mur, etc., servait à stocker une série de 10 mots. Au départ, j’avais des craintes quant à la taille de ma maison (110 mètres carrés) pour accueillir 1000 « idées », mais finalement, j’ai utilisé le grenier, le jardin, le rez-de-chaussée, et il restait encore beaucoup de place. Le palais mental est essentiel pour cette mémorisation, car il permet de retrouver rapidement n’importe quel mot en se plongeant dans le palais.

Il est indubitablement la clé de cette mémorisation, et c’est le conseil le plus important à retenir de cet article. Lorsque vous avez un trou de mémoire et que vous devez vous rappeler de nombres comme 187, 374, 598, 703, etc., vous savez exactement à quel endroit chaque série est stockée dans votre palais mental. En plongeant mentalement dans votre palais, vous pouvez en quelques secondes retrouver le numéro dont vous avez besoin. Il est essentiel que chaque série suive un ordre dans l’espace, ce qui vous permet d’accéder à n’importe quel tiroir de votre mémoire à tout moment. 

De plus, les 10 mots classés dans mon palais mental étaient accompagnés d’une histoire que je notais en dessous de chaque série, totalisant ainsi 100 histoires. Ces histoires n’avaient pas de lien entre elles, mais elles interagissaient toujours avec l’endroit où elles étaient « stockées » dans mon palais. Cela m’a permis, premièrement, de les mémoriser plus facilement. Deuxièmement, les histoires ancrées dans le temps me permettaient de me rappeler des mots, car il suffisait de se souvenir de l’histoire pour retrouver les mots. Troisièmement, lorsque je faisais face à un trou de mémoire, consulter l’histoire me permettait de tout retrouver en un instant. 

Bref, ceci étant dit, dès que vous avez mémorisé ce que vous aviez à mémoriser, je vous encourage à privilégier la concentration passive et à vous éloigner de toutes les distractions (au revoir le téléphone). Pour ma part, j’ai la chance de marcher pour me rendre au travail. Pendant mon trajet, je plongeais dans mes pensées et récitais mon millenium, en me remémorant les 50 mots appris le matin, ceux de la veille, et ceux des jours précédents. La même routine s’appliquait sous la douche, en cuisinant, et avant d’aller dormir. Dès que j’en avais l’occasion, je repassais mentalement les mots. 

Pour la petite anecdote, il y a quelques années, j’ai observé une vieille dame dans un avion qui était restée assise sans rien faire pendant 4 heures, fixant simplement l’espace devant elle. Pendant ce temps, tous les autres passagers lisaient, utilisaient leurs téléphones, leurs ordinateurs, chacun occupant son esprit à sa manière. Récemment, lors de mon vol retour d’Écosse, j’ai eu une expérience similaire, mais ce n’était plus la vieille femme qui ne faisait rien, mais moi en train de réciter mon millénium. Deux heures d’avion sont passées sans que je m’en rende compte. Quelle chance ! 

Cependant, je dois vous avouer qu’il y a eu des moments plus difficiles, notamment lorsque je sortais de ma routine. Pendant mes vacances, j’étais beaucoup moins structuré et je ne prenais pas le temps d’apprendre les mots rapidement, me retrouvant parfois à 22 heures à les mémoriser à 100%. J’ai remarqué une légère différence avec les séries apprises le matin, mais cette différence s’estompe à long terme. 

Je tiens à vous rassurer, même les séries apprises plus tard peuvent être assimilées parfaitement, car l’élément le plus crucial est vraiment les histoires dans lesquelles les mots sont associés. Peu importe qu’ils aient été appris à 7 heures du matin ou à 22 heures. Si l’histoire est loufoque et relie tous les éléments entre eux, je suis certain à 100% que je m’en souviendrai éternellement. Pour illustrer cela, vous avez deux histoires (couleur bleue) plus haut dans l’article. Série 860 à 869 et série 260 à 269. 

Pour finir, j’ai également utilisé des codes couleurs tout au long de mon apprentissage, que j’utilise encore aujourd’hui pour optimiser mon millenium. Le mauve signifie des problèmes de mémorisation, le rouge indique que le mot doit être changé dès que je trouve une nouvelle association (car il n’est pas suffisamment maniable ou concret), le jaune signifie que la visualisation doit être améliorée et/ou qu’il ne faut pas confondre le mot avec un autre du millenium. 

D’autres infos : 

Les mots sont parfois difficiles à trouver, et cela prend plus de temps que la mémorisation. Il est essentiel de faire preuve de souplesse et de se permettre d’utiliser des mots qui nous parlent plutôt que de s’obstiner à mémoriser des mots complexes. Par exemple, pour 258, je n’avais aucune idée, alors j’ai utilisé « NéLéFant » pour éléphant, un mot plus maniable, facile à retenir et concret. 

La mémorisation de 50 mots me prenait entre 10 et 15 minutes si j’étais concentré. Si je n’avais pas d’objectif précis et que je prenais mon temps, cela pouvait prendre plus d’une heure. 

Pendant les 12 premiers jours, j’ai eu des perturbations de sommeil significatives, avec seulement deux heures de sommeil par nuit, malgré mon sommeil habituel régulier et mon hygiène de vie respectée. Je ne peux pas affirmer qu’il y ait un lien de cause à effet, mais je tiens à le signaler. Il est possible que mon cerveau ait été tellement stimulé qu’il n’arrivait plus à se reposer. Ma fiancée a même remarqué que je parlais la nuit et répétais des mots, en trouvais parfois même des nouveaux,… 

Si vous avez des questions auxquels je peux répondre ou souhaitez simplement échanger sur la mémoire, vous pouvez me contacter avec grand plaisir à l’adresse suivante : 

Thomas.ausloos@hotmail.com ou bien sur le discord de l’ASM ! 🙂

Auteur: Thomas Ausloos

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